Patrimoine local

HISTOIRE D’EAU

Construit sur une élévation, le village de Ruhans domine les deux hameaux de Millaudon et La Villedieu -lès- Quenoche. Les habitants ont longtemps souffert de n’avoir qu’un seul point d’eau très éloigné du centre du village.. La situation s’améliora en 1831 avec la construction de citernes, puis en 1865 avec celle d’une modeste fontaine, logée dans une maison de la commune. Millaudon édifia un beau lavoir counert en 1844 et Villedieu-lès-Quenoche reconstruit le sien en 1858.

La fontaine du centre

N’ayant pas de puits à leur disposition, les habitants de Ruhans devaient descendre une pente abrupte et parcourir une logue distance avant d’accéder à leur source abondante. Afin de leur apporter quelque soulagement, l’architecte Ridoux construisit en 1831 des citernes pour collecter les eaux pluviales, citernes que les architectes Lebeuffe et Renahy surmontèrent ensuite d’un mécanisme pour faciliter le puisage.
Il fallut se résoudre en 1864 au captage coûteux d’une source sur le territoire de Quenoche et à la mise en place de 2 473 mètres de tuyauterie; ce qui permit d’alimenter une fontaine au centre du village. Sur les plans de l’architecte Servas, deux bassins de lavoir et un abreuvoir avec pile de jet sur le mur de séparation, furent ainsi aménagés au rez de chaussée d’une maison possédée par la commune. La totalité des travaux avait été estimée à 22 000 F de l’époque.

La fontaine de Millaudon

A l’endroit où le ruisseau de Millaudon coupe la route de Quenoche à Ruhans, plusieurs projets de fontaine se sont succédés. Mais il semble que ni celui de Grosjean en 1809, ni celui de Pambert en 1812 n’aient reçus exécution, car si l’on en croit le rapport des architectes Lebeuffe et Renahy, il n’y avait là en 1844 qu’une sorte de petit étang qui servait indistinctement aux laveuses et au bétail. C’est sur des plans estimés à 50548 F que fut construite, en pierre de taille du Magnoray ou de La Malachère, la fontaine que nous connaissons. Une belle halle ornée d’une corniche soigneusement moulurée, abrite un lavoir et s’ouvre sur la façade sud par quatre piliers. L’abreuvoir extérieur en pierre, grâce à une ingénieuse disposition, reçoit le trop plein des eaux d’un puisard logé à l’angle sud-est du lavoir.

La fontaine de LA VILLEDIEU-LES-QUENOCHE

Situé en bas d’une pente, à l’entrée du hameau, un lavoir couvert, de plan rectangulaire -dû à Renahy- a remplacé en 1858 des bassins circulaires édifiés 25 ans plus tôt. La halle est en pierre de taille d’Andelarrot et de La Malachère, couverture de tuiles portée en façade par deux colonnes de fonte, abreuvoir en pierre de sable de Granges-le-Bourg ou Chatillon sur Saône. Ce petit édifice de qualité, bien intégré au site, mériterait d’être entretenu.

Histoire

UN PEU D’HISTOIRE

Au fil des siècles, notre commune s’écrivait Ruyant en 1231, Ruant en 1264, Ruans en 1614 et enfin Ruhans à partir de 1753.
Au lieu dit la Combe Leonard, des travaux ont mis au jour, en 1890, les restes d’une vaste construction paraissant avoir été détruite par le feu et qu’on a pensé être une villa gallo-romaine.
Ruhans faisait partie de la baronnie de Fondremand dont le Seigneur avait la haute , moyenne et basse justice. Néanmoins, dans son dénombrement de 1585, Léonard Chabot de Rye, exceptait à Ruhans cinq maignies de mainmortables appartenant au seigneur de Betoncourt. cette portion de seigneurie passa ensuite aux Alviset de Maizières qui la vendirent en 1764 à Ignace François de Saint Germain.
Ruhans et La Villedieu étaient annexes de Dampierre-lès-Montbozon, membre de de la commanderie de La Villedieu-en-Fontenette (des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, puis de l’ordre de Malte).
Contrairement à certaines rumeurs et aux dires de Suchaux repris ci-dessous, l’ordre des Templiers n’eut jamais d’établissement à Ruhans.
«Au» nord-est de Ruhans, dans le bois des Chailles, vestige d’une maison religieuse qui, d’après la tradition locale, aurait appartenu à l’ordre des Templiers. Là, existe à fleur de terre, des restes de murs qui avaient de 60 à 70 m de développement. On y a trouvé des débris de tuiles de différentes formes et dimensions et plus ou moins épaisses, des fragments de briques, des rognons d’un ciment très léger quoique très dur, des pierres noircies par le feu qui semblent indiquer que la vieille maison religieuse a été détruite par le feu.

MILLAUDON
Hameau qui était communauté jusqu’en 1790 (36 habitants) et fut réuni à la commune de Ruhans. Il dépendait de la terre de Fondremand. Le moulin appartenait pour deux tiers au seigneur et pour un tiers au commandeur de La Villedieu.
Au pied de la forêt, était construite une ancienne chapelle dédiée à saint Isidore. Le clocher s’écroula, les habitants démolirent le reste pour s’en partager les matériaux.

LA VILLEDIEU-LES-QUENOCHE
Commune en 1790 (76 habitants), maintenue en l’An 8, réunie à la commune de Ruhans par arrêté préfectoral du 16 février 1965.
Les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, puis l’ordre de Malte y avaient une maison et des terres. “Des” fouilles opérées dans l’intérieur de ce petit village, ont fait découvrir des tombeaux, des squelettes et près de ses maisons existent des “ruines”

RELIGION
Du doyenné de Rioz jusqu’à son démembrement en 1766, Ruhans faisait partie de la paroisse de Quenoche. Succursale par décret du 30 septembre 1807. Desservie ensuite par le curé d’Authoison, église sous le titre de Saint Pierre.
L’église a été construite en 1769-1770, sauf le clocher qui date du milieu du 19ème siècle. clocher carré à toit pyramidal, portail en plein-cintre à fronton triangulaire; porche plafonné, une cloche moderne.
Nef unique de deux travées, voûtée en berceau à doubleaux sur pilastre doriques engagés. Chaire ovale peinte en faux marbre présentant les évangélistes, bas-relief en bois doré. Petit transept avec un autel latéral et un retable pour les fonts. Sanctuaire à une travée et chevet plat. Autel néo-gothique en stuc, garniture en cuivre estampé XVIIIe. derrière l’autel, grande toile XIXe représentant le Christ remettant les clés à Saint Pierre, encadrée de deux colonnes cannelées, restes d’un retable XVIIIe.

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